Paris, 30 janvier 2019 – Unicancer, qui réunit l’ensemble des Centres de lutte contre le cancer (CLCC) salue les propositions de la « mission Aubert », la « task force » sur la réforme du financement du système de santé. Unicancer souhaite être associée au travail de co-construction annoncé afin de participer aux futures concertations et ainsi formuler des propositions concrètes au service de la prise en charge des patients.

Unicancer approuve la volonté portée par la « mission Aubert » de créer les conditions de la transformation de l’offre de santé pour répondre à des besoins par nature évolutifs, particulièrement en cancérologie, comme le montrent les études prospectives menées régulièrement par Unicancer. « Il est maintenant indispensable de faire évoluer les modes de financement et de régulation. La vision pluriannuelle des financements avec des paramètres connus 3 à 5 ans à l’avance va ainsi permettre une meilleure visibilité du financement de l’hôpital et de nouveaux modèles d’organisation de nos établissements. » déclare Patrice Viens, Président d’Unicancer.

« Il nous semble aussi intéressant de réfléchir à des financements à la qualité, ajustée aux pathologies, pour permettre de baser ce financement sur des indicateurs plus éclairants, sur la réalité de qualité et sécurité de prise en charge des patients. A ce titre les Centres sont fortement mobilisés et ont déjà formulé des propositions dans le cadre de l’article 51, qui vont en ce sens » précise Patrice Viens. Unicancer se félicite que la réforme du financement des établissements combine plusieurs nouvelles modalités de paiement pour ainsi permettre de remédier au décalage croissant entre les modalités de prise en charge et les modes de financement qui étaient jusqu’à aujourd’hui figés. Unicancer déplorait en effet ce financement fondé principalement sur le séjour sans suffisamment tenir compte des évolutions de la prise en charge des patients, comme l’ambulatoire, le lien ville-hôpital …

De même, Unicancer approuve fortement la volonté d’actualiser la nomenclature notamment en ce qui concerne la biologie. Il est à rappeler que la fédération demandait depuis plusieurs années sa révision en particulier pour les actes de radiofréquence et pour les actes de biologie et d’anatomopathologie.

Unicancer note que la réduction de la part financée à l’activité (T2A) peut porter des avancées mais les autres financements restants nécessiteront une transparence quant à leurs modalités d’allocation. Les nouveaux modes de financement annoncés ne doivent pas mettre en difficulté les établissements qui ont naturellement une hausse d’activité propre à certaines pathologies comme c’est le cas pour le cancer. Les enveloppes dédiées devront ainsi évoluer avec leur activité.

Concernant les modalités de prise en charge des médicaments et notamment des molécules onéreuses: « les nouvelles méthodes de financement des molécules innovantes ne devront pas mettre en cause l’accès des patients à des traitements de pointe. » indique Patrice Viens.

La fédération rappelle que la pathologie du cancer se prête particulièrement aux nouveaux défis annoncés. Le plan stratégique Unicancer 2019-2022 en cours de finalisation intègre dès à présent les enjeux de cette réforme.