Programme AcSé

PROMOUVOIR ET DÉVELOPPER DES PROGRAMMES DE RECHERCHE INNOVANTS ET STRATÉGIQUES DANS LE DOMAINE DE L’IMMUNO-ONCOLOGIE ET DE LA MÉDECINE DE PRÉCISION.

Dans le cadre de la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030, l’institut national français du cancer (INCa) a lancé le nouveau programme de recherche AcSé qui s’ouvre à des essais multi-bras, multi-cibles et multi-médicaments. L’objectif étant de répondre aux questions de recherche clinique actuelles posées par les dernières thérapies ciblées autorisées et fournir à un plus grand nombre de patients, dans un cadre optimisé et sécurisé, des traitements innovants jusqu’alors réservés à un nombre limité de patients. 

Programme AcSé Immunothérapie

Contact :

L’objectif du programme AcSé Immunothérapie est d’évaluer l’efficacité et la toxicité des traitements avec des anticorps monoclonaux anti-PD-1 pour les patients atteints de cancers rares ou cancers pour lesquels ce type de traitement n’est pas encore accessible en France.

Pan-MSI-AcSé

Essai ouvert aux inclusions

Pan-MSI-AcSé est le premier essai clinique du nouveau programme AcSé, promu par Unicancer et coordonné par le Professeur Thierry ANDRE à l’Hôpital Saint-Antoine, en collaboration avec GSK.

Coordonnateur : Pr Thierry ANDRE – Hôpital Saint-Antoine – Paris

Co-coordonnateur : Pr François GHIRINGHELLI, Centre Georges François Leclerc – Dijon

C’est un essai ouvrant de nouvelles perspectives de traitement par immunothérapie dans des tumeurs avec une instabilité des microsatellites (MSI) ou une déficience de la réparation des mésappariements (dMMR), autres que celles du côlon et de l’endomètre et pour lesquelles le traitement par immunothérapie n’est pas encore autorisé en France.

Essai de phase II ouvert, randomisé, multicentrique et comparatif évaluant l’activité d’une immunothérapie anti-PD1, le dostarlimab, par rapport à la chimiothérapie standard, en tant que traitement de première ligne du cancer localement avancé (non résécable) ou métastatique chez les patients atteints de cancer présentant une instabilité des microsatellites (MSI) ou une déficience de la réparation des mésappariements (dMMR) (non-colorectal et non-endométrial).

 120 patients en cours de recrutement

  8 cohortes

  • Adénocarcinome duodénal et de l’intestin grêle,
  • Adénocarcinome gastrique et de la jonction œsogastrique avec un score positif combiné (SPC) <5,
  • Adénocarcinome du pancréas,
  • Adénocarcinome de l’ampoule de Vater,
  • Carcinome de la glande surrénale,
  • Cancer primitif inconnu,
  • Carcinome neuroendocrine (Grade 3) de toutes localisations,
  • Sarcome des tissus mous à l’exception des tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST).

L’essai est ouvert aux inclusions depuis le 23 juillet 2024 dans 24 centres à travers la France, représentant une étape significative dans la quête de nouvelles options thérapeutiques contre le cancer. Un total de 120 patients inclus est attendu dans cet essai.

L’institut national français du cancer (INCa) fournit le soutien financier et le partenaire industriel GlaxoSmithKline fournit le traitement ainsi qu’un soutien financier pour la collection biologique de la recherche ancillaire.

Résumé grand public ici.

Résumé scientifique ici.

Liste des centres participants ici.

AcSé Nivolumab & AcSé Pembrolizumab

Essais fermés aux inclusions

En 2017, sous l’égide du programme AcSé de l’INCa, Unicancer a lancé, des essais jumeaux visant à évaluer des traitements anti-PD1 (nivolumab et pembrolizumab) chez 650 patients atteints de cancers rares spécifiques. La coordination scientifique est assurée par le Pr Aurélien Marabelle et le Dr Caroline Even de Gustave Roussy, avec le soutien des groupes du réseau cancer rare de l’INCa. L’INCa, la Ligue Nationale contre le cancer et les partenaires industriels Bristol-Myers Squibb et MSD France fournissent les traitements et le soutien financier.

Ces études « panier » de phase II offrent à des patients souffrant de cancers spécifiques rares, métastatiques ou localement avancés, sans autre option thérapeutique standard ou expérimentale disponible, un accès à des inhibiteurs du point contrôle immunitaire. Les objectifs de ces études sont d’évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi du traitement dans chaque cohorte et d’identifier des facteurs prédictifs de réponse.

A ce programme est adossée la recherche ancillaire AcSé Cible dont l’objectif est d’identifier des biomarqueurs qui permettent d’identifier les patients qui ne tireront pas de bénéfice à une immunothérapie par anti-PD-1.

AcSé nivolumab

Coordonnateur : Pr Aurélien MARABELLE – Gustave Roussy

 269 patients inclus

 6 cohortes

  • Carcinome rénal à cellules non claires
  • Cancer rare de la tête et du cou
  • Cancer rare de la peau
  • Cancers non-colorectaux avec instabilité des microsatellites
  • Cancer pénien
  • Cancers avec mutation du gène POLE
AcSé pembrolizumab

Coordonnateur:  Dr Caroline EVEN – Gustave Roussy

 334 patients inclus

 7 cohortes

  • Sarcome rare
  • Cancer ovarien rare
  • Lymphomes primitifs du système nerveux central
  • Cancer rare de la thyroïde
  • Cancer neuroendocrinien malin rare
  • Cancer des cellules germinales
  • Lymphome à cellules NK/T
Publications 

Les résultats de certaines cohortes ont été publiés :

AcSé CIBLE : Programme ancillaire

Coordonnateur : Pr Aurélien MARABELLE – Gustave Roussy

Ce programme ancillaire propose d’adopter une approche plus pragmatique de la question des biomarqueurs dans l’immunothérapie. En se concentrant sur des facteurs susceptibles de constituer des contre-indications au traitement par antagonistes de PD-1, on cherche à pour permettre aux cliniciens d’identifier les patients pour lesquels le traitement pourrait ne pas avoir d’effet, voire même avoir un effet délétère (toxicité sans efficacité, hyperprogression paradoxale, etc.).

Une analyse multi-paramétrique des caractéristiques cliniques, biologiques et radiologiques des patients du programme AcSé traités par anti-PD-1 (nivolumab ou pembrolizumab) sera réalisée afin d’identifier une association de facteurs fortement corrélée à un échec précoce du traitement par le nivolumab ou le pembrolizumab. 200 patients des deux essais AcSé seront regroupés et analysés ensemble (« cohorte découverte »), indépendamment du type de tumeur, afin de développer une signature ou une combinaison de marqueurs prédictive de l’échec du traitement. La fiabilité de cette signature pour prévoir l’issue clinique sera testée chez les 300 patients supplémentaires du programme AcSé en plus des 200 premiers patients (« ensemble de validation »).

Ce projet ancillaire fournira des outils cliniques pratiques pour réserver la prescription de ces traitements coûteux aux patients pour lesquels des bénéfices sont attendus. On épargnera de cette façon aux patients l’exposition à des événements indésirables immunologiques, lorsqu’ils ont une faible probabilité de bénéficier de l’immunothérapie. De plus, les résultats de ce travail collaboratif mettront en lumière de nouvelles voies biologiques responsables de la résistance primaire aux anti-PD1 et identifieront de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles.

Programme AcSé thérapies ciblées

Contact :

L’objectif du programme AcSé thérapies ciblées est d’évaluer l’efficacité et la toxicité de ces médicaments de précision sur des patients atteints de cancers présentant la cible requise.

Les thérapies ciblées ont en grande majorité une indication de traitement bien spécifique, dans un type de cancer donné. Toutefois, il est fréquent que la même anomalie soit retrouvée dans d’autres types de cancers, ouvrant l’opportunité pour des patients de bénéficier de nouvelles alternatives de traitement. Le programme AcSé vise à élargir les possibilités de prescription aux patients candidats pour une thérapie ciblée, quel que soit le type de cancer, par le biais d’un cadre sécurisé. Il s’agit dans ces essais de produire des données faisant la preuve de l’efficacité ou de non utilité de ce médicament dans les cancers non couverts par l’indication commerciale autorisée.

AcSé FGFR – pemigatinib 

Essai ouvert aux inclusions

AcSé FGFR est un essai qui s’intéresse à l’effet du pemigatinib, une thérapie orale qui cible les anomalies des gènes FGFR1, 2 et 3, chez les patients avec des cancers porteurs de ces anomalies. Ces dernières peuvent être des translocations ou des mutations de gènes. L’essai sera proposé aux patients atteint de cancers solides, non couverts par les indications enregistrées actuellement pour ce médicament.

Coordonnateur : Pr Christophe LE TOURNEAU – Institut Curie – Paris

Co-coordonnateur : Pr Nicolas ISAMBERT, CHU de Poitiers – Poitiers

L’essai est une phase II simple bras s’adressant à 40 patients adultes avec un cancer solide, récurrent ou métastatique, sans alternative thérapeutique standard ou par le biais d’un autre essai clinique. Avec une méthodologie originale, l’essai se donne pour objectif d’évaluer l’efficacité du pemigatinib sur la cinétique de la croissance tumorale.

L’essai est ouvert aux inclusions depuis avril 2025, avec à terme 29 centres participants à travers la France.

L’institut national français du cancer (INCa) fournit le soutien financier et le partenaire industriel Incyte fournit le traitement.

Résumé grand public ici.

Résumé scientifique ici.

Liste des centres participants ici.

AcSé HER2 – zanidatamab

Essai en cours d’ouverture

L’essai AcSe HER2 évalue l’efficacité du zanidatamab, un traitement ciblé innovant ayant pour cible la protéine HER2. Le zanidatamab se distingue des traitements anti-HER2 habituels, et déjà anciens, par sa capacité à bloquer 2 sites de la protéine HER2, avantage structurel devant lui conférer une efficacité accrue. L’essai sera proposé aux patients pour qui la protéine HER2 est exprimée de manière anormalement élevée ou avec une mutation directement sur le gène de HER2.

Les anomalies de HER2 sont fréquentes dans de nombreux types de cancers, mais tous ne bénéficient pas de traitement ciblant ces anomalies. C’est donc à ces patients que l’essai AcSé HER2 s’adresse.

Coordonnateur : Dr Barbara PISTILLI – Gustave Roussy – Villejuif

Co-coordonnateur : Pr Jean-Philippe METGES, CHU de Brest – Brest

L’essai AcSé HER2 est une étude de phase II composé de 5 cohortes avec des cancers différents :

  • Cancer de l’endomètre avec surexpression de HER2
  • Cancer colorectal avec surexpression de HER2
  • Cancer de la tête et du coup avec surexpression de HER2
  • Sarcome avec surexpression de HER2
  • Cancer bronchique non à petites cellules avec mutation de HER2

Cette étude dite « panier » offre la possibilité aux patients avec différentes localisations tumorales, à un stade avancé ou métastatique, de recevoir un traitement innovant après au minimum une première chimiothérapie, s’il n’y a pas d’autre alternative thérapeutique validée. Les objectifs de ces études sont d’évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi du zanidatamab dans chaque cohorte, et d’identifier des facteurs prédictifs de réponse.

105 patients seront requis pour mener cette étude clinique.

L’essai sera ouvert aux inclusions à partir d’octobre 2025 dans 20 centres à travers la France.

L’institut national français du cancer (INCa) fournit le soutien financier et le partenaire industriel Jazz Pharmaceutical fournit le traitement et finance sa distribution.

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Programmes phares

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