Paris, le 21 novembre 2019 – Alors que le Premier Ministre vient d’annoncer une série de mesures historiques pour l’hôpital public, la FEHAP et Unicancer unissent leur voix pour dénoncer une inégalité de traitement vis-à-vis des ESPIC alors que leurs établissements sont, tout autant que les établissements publics, dépositaires d’une mission de service public. Bien que la FEHAP et Unicancer saluent les efforts du gouvernement pour accompagner l’hôpital dans les transformations qu’il engage avec Ma Santé 2022 et faciliter son fonctionnement, elles rappellent que l’hôpital public n’est pas le seul hôpital du « public » et regrettent la mise à l’écart des ESPIC malgré leur mission d’intérêt général visant à proposer un égal accès aux soins pour tous sur l’ensemble du territoire. 

Pourtant, les mesures annoncées devraient être transposables à notre secteur :

Parmi les mesures présentées, nombre d’entre elles concernent le secteur privé non lucratif. Parmi elles :  

 

  • Accompagner les débuts de carrière des soignants : Les ESPIC sont tout autant confrontés à des difficultés de recrutement de jeunes professionnels. Nous demandons à ce que soient inclus à cette mesure les personnels soignant et médical des ESPIC qui assurent les mêmes missions de service public.    – Renforcer l’attractivité des hôpitaux situés dans les territoires en tension : nos établissements sont pour beaucoup situés dans les territoires concernés par cette mesure et nos salariés doivent bénéficier de la prime annuelle de 800€.  

 

  • Revaloriser le métier d’aide-soignant : l’ensemble de nos établissements sont aussi confrontés à un déficit d’attractivité concernant le métier d’aide-soignant, notamment ceux de la FEHAP dont les établissements pour personnes âgées représentent près du tiers de l’offre. Nous demandons les mêmes conditions de revalorisation du métier quel que soit le secteur et le lieu d’exercice

 

  • Revaloriser le métier d’aide-soignant : l’ensemble de nos établissements sont aussi confrontés à un déficit d’attractivité concernant le métier d’aide-soignant, notamment ceux de la FEHAP dont les établissements pour personnes âgées représentent près du tiers de l’offre. Nous demandons les mêmes conditions de revalorisation du métier quel que soit le secteur et le lieu d’exercice.

 

  • Consolider l’attractivité des métiers hospitalo-universitaires : Les ESPIC, au sein de la FEHAP comme pour les CLCC, participent largement aux missions d’enseignement et de recherche et doivent bénéficier également, à hauteur de leur investissement dans ce domaine, de la revalorisation des MERRI, financement essentiel pour développer les missions de recherche en cancérologie d’Unicancer en vue d’améliorer les traitements et la prise en charge des patients.  

 

  • Faire confiance aux équipes de soins : nous plaidons pour que les protocoles de coopération se mettent en place et que les primes bénéficient à tous les personnels qui y participeront. 

 

  • Allouer des ressources supplémentaires pour le fonctionnement de l’hôpital avec un réhaussement de l’ONDAM : nous souhaitons que la revalorisation de l’ONDAM ne serve pas qu’au financement des mesures de l’hôpital public.  Les ESPIC souffrent d’un sous-financement chronique et certains sont dans une situation alarmante. Nous demandons l’arrêt de la reprise du CITS. 

 

  • Relancer l’investissement courant : Les ESPIC doivent bénéficier des mêmes mesures, étant confrontés aux mêmes contraintes de renouvellement de matériel. 

 

La plupart des mesures de ce plan sont financées par l’intermédiaire du FIR, qui serait fléché quasi exclusivement vers l’hôpital public. Nous demandons une ventilation équitable et transparente entre tous les acteurs du service public hospitalier, seul moyen d’améliorer l’attractivité de nos emplois à hauteur de ce qui est envisagé pour le public. Unicancer et la FEHAP se tiennent prêtes à participer aux discussions avec le gouvernement pour faire avancer la réflexion en vue de continuer à assurer pleinement leurs missions et la qualité des soins au service de tous les patients. Il en va de la survie même de notre secteur.