Un patient de 35 ans a été traité en protonthérapie haute énergie pour une tumeur cervicale rare à l’Institut Méditerranéen de Protonthérapie du Centre Antoine Lacassagne grâce à son nouveau scanner 3D intégré à l’accélérateur. Cette technologie très innovante et unique en France permet de traiter de nouvelles indications en protonthérapie,  technique très précise de radiothérapie par protons, pour traiter des tumeurs de l’enfant et de l’adulte. Elle a pu être financée grâce au soutien du Département des Alpes-Maritimes, de la Coplay May Fondation, de la Fondation Flavien et de donateurs privés.

Le Centre Antoine Lacassagne est un des trois seuls établissements en France à être doté d’un accélérateur de protonthérapie haute énergie (Proteus® One) et à pouvoir traiter par radiothérapie par protons. Les protons permettent une irradiation très précise qui s’arrête une fois la tumeur atteinte. Cette technique permet donc de mieux cibler les tumeurs tout en protégeant les organes à risque à proximité.

La précision de cette irradiation impose que le patient soit installé strictement dans la même position à chaque séance. Cela permet de s’assurer que la dose prescrite sera bien délivrée à l’endroit prévu. Ce repositionnement est généralement réalisé grâce à une imagerie 2D (équivalente à des radiographies classiques). Mais cette technique n’est pas adaptée pour visualiser les zones de tissus mous et ne permet donc pas d’assurer le traitement de certaines indications.

Grâce au soutien du Département des Alpes-Martimes, de la Coplay May Foundation, de la Fondation Flavien et de donateurs privés, le Centre Antoine Lacassagne a été le premier établissement en France à pouvoir traiter par protonthérapie un patient atteint d’une tumeur cervicale rare proche de la clavicule grâce au système Cone Beam CT (CBCT) : un mini-scanner 3D intégré à l’accélérateur Proteus®One (tous deux développés par la société IBA) remplaçant l’ancien système de radiographies classiques. « Cette technologie très innovante permet d’avoir une bien meilleure qualité d’image, de repositionner précisément chaque jour ce patient avant la délivrance de son traitement et de lui épargner une irradiation, même minime, d’une partie du poumon et de la thyroïde, organes à proximité de la lésion. » souligne Marie VIDAL, Physicienne Médicale en charge du projet au Centre Antoine Lacassagne.

« Le CBCT élargit les indications de traitement par protonthérapie », explique le Dr Jérôme DOYEN, Radiothérapeute, Responsable de l’Institut Méditerranéen de Protonthérapie. « Cette technologie rend possible l’irradiation de tumeurs ORL par protonthérapie en permettant de mieux protéger l’œsophage, les muscles de la déglutition, l’os et les glandes produisant la salive. Elle permettra également le traitement de tumeurs mobiles, thoraciques, abdominales et pelviennes, grâce à la possibilité de vérifier beaucoup plus précisément la position des organes les uns par rapport aux autres. Elle pourra s’appliquer à beaucoup de tumeurs pédiatriques (medulloblastomes, néphroblastomes et neuroblastomes de l’enfant) mais aussi à certaines tumeurs chez l’adulte jeune. »

Communiqué de presse