Unicancer émet des recommandations quant aux modalités de vaccination des patients traités pour cancer, avec une vigilance particulière pour les patients immunodéprimés ou en phase active de leur traitement, pour lesquels un suivi spécifique et coordonné doit être mis en place.

Les CLCC se sont mobilisés depuis une semaine pour procéder à la vaccination des professionnels de santé volontaires âgés de plus de 50 ans et/ou ayant des comorbidités en fonction des priorités définies par le gouvernement. « Les établissements publics pivots se sont organisés dans des délais rapides pour mettre à disposition les vaccins y compris pour les professionnels des CLCC, qui ont réussi à déployer cette campagne de vaccination en quelques jours » précise Sophie Beaupère, déléguée générale d’Unicancer.

Le gouvernement prévoit par ailleurs de procéder à la vaccination des personnes âgées de plus de 75 ans d’ici la fin du mois de janvier 2021. Unicancer rappelle que parmi elles, les patients atteints de cancer, sont à haut risque de complication de COVID-19 et doivent donc être prioritaires même s’il faut tenir compte de certaines spécificités liées au traitement du cancer.

Le Professeur Blay, Président d’Unicancer, souligne en effet que les études cliniques préalables au lancement des vaccins mRNA n’ont pas inclus de patients immunodéprimés ou en traitement actif. Selon lui, « les patients atteints de cancer sont par définition une population fragile, pour laquelle la stratégie vaccinale doit être particulièrement précise, coordonnée et adaptée aux différentes situations ».

« Nous proposons de distinguer trois catégories de patients :

  • Les patients atteints de cancer qui ont terminé leur traitement, pour lesquels la vaccination est recommandée ;
  • Les patients traités « au long cours » hormonal ou thérapeutique ciblée qui peuvent également se faire vacciner ;
  • Les patients en phase active de leur traitement, traités par chimiothérapie ou immunothérapie, par voie systémique, pour lesquels un suivi spécifique et coordonné est nécessaire. Ces patients pourront être suivis au sein de programmes et de registres dédiés, ou se voir proposer une étude clinique spécifique. »

« Les CLCC seront au rendez- vous pour s’engager pleinement dans cette démarche, en coordination avec l’ensemble des acteurs de santé sur les territoires » précise Sophie Beaupère.