A l’occasion de la journée mondiale de la bicyclette le 3 juin 2021, le Centre François Baclesse fait le point sur sa politique de promotion de l’usage du vélo. Rencontre avec deux salariés qui font le trajet domicile-travail à vélo.

Une incitation forte à prendre le vélo

Le Centre François Baclesse a signé en 2015 un plan de mobilité avec la Communauté d’agglomération Caen la mer afin d’inciter les salariés à utiliser des modes de déplacements respectueux de l’environnement pour se rendre sur leur lieu de travail.

Dans ce plan de mobilité le Centre s’engage à mettre en place des actions pour :
1. Promouvoir l’utilisation des transports collectifs
2. Promouvoir l’utilisation du vélo
3. S’orienter vers un usage raisonné de la voiture

Depuis le 1er janvier 2017, le Centre François Baclesse a mis en place un forfait l’indemnité Kilométrique Vélo (devenu le Forfait mobilités durables en 2020). Il s’agit de la prise en charge par l’employeur de tout ou partie des frais de transport des salariés effectuant le trajet entre leur domicile et leur lieu de travail à vélo ou à vélo à assistance électrique. Le Centre peut également rembourser 50 % des abonnements de location de vélos à assistance électrique dans le cadre de l’indemnité transport.

Afin de sécuriser le stationnement des vélos des salariés sur les abris vélo, le Centre met à disposition des antivols sécurisés disponibles sur demande.
2 abris vélo couverts sont à disposition du personnel ainsi que 2 zones stationnements vélos.
Il est également possible d’accéder aux douches des vestiaires du personnel.

En 2019, 55 salariés du Centre François Baclesse prenaient le vélo pour venir au travail (5,49 % de l’effectif). En 2020, c’est 70 salariés qui ont été convaincus par ce mode de transport (6,88 % de l’effectif). Cela représente 25 % d’augmentation.

Rencontre avec deux salariés qui font le trajet domicile-travail à vélo

Le Dr Sabine NOAL est oncologue médicale, cheffe du service d’Hospitalisation de semaine au Centre François Baclesse. Elle vient tous les jours à vélo cargo depuis Caen Nord.
Pierre-Yves DESLANDES, ingénieur systèmes et réseaux au Centre François Baclesse vient 1 à 2 fois par semaine à vélo de Thury-Harcourt par la voie verte. Cela représente une heure et quart de trajet aller (35 km), soit 70 km dans la journée. Nous avons souhaité en savoir plus.

Depuis combien de temps venez-vous au travail à vélo ?
Pierre-Yves : Ça fait un an que je viens à vélo, je fais partie des 25 %.
Sabine : Je suis venue à vélo de nombreuses années, j’avais arrêté car devant déposer les enfants à l’école, la route n’était pas sécurisée pour de jeunes cyclistes. J’ai repris le guidon depuis presque 1 an.

Pourquoi venez-vous à vélo ?
Sabine : Ça ne présente que des avantages : pas d’embouteillage, on ne galère pas pour trouver une place pour se garer, un peu de sport quotidien, un sas de décompression après le travail, et une diminution de notre empreinte carbone.
Pierre-Yves : Pour plusieurs raisons. En voiture ou à vélo finalement, la durée du trajet est identique à cause des bouchons. Avec le trajet d’une heure en voiture, je n’avais plus beaucoup de temps pour faire du sport. Le confinement a empêché la pratique des activités sportives et venir à vélo est un excellent moyen de faire du sport.
Il y a également une motivation écologique, j’ai fait le choix de vivre à la campagne pour profiter de la nature mais je prenais, seul, ma voiture polluante quotidiennement. Depuis que prends le vélo, je me dis que ma participation écologique économise entre 70 et 140 km de pollution par semaine.

Quel a été le déclic ?
Sabine : Le confinement et l’arrêt de l’école ! J’ai pu reprendre mon vélo, et au moment du déconfinement, nous avons alors commandé un vélo cargo qui permet de transporter les enfants en toute sécurité.
Pierre-Yves : Cela faisait 2 ans que j’y pensais, mais ce qui m’a convaincu, c’est que, alors que j’étais dans les bouchons dans ma voiture à Fleury-sur-Orne, j’ai vu une salariée de Baclesse à vélo cargo avec un enfant et elle est arrivée en même temps que moi au travail tout en ayant eu le temps de déposer son enfant.
Et le deuxième facteur de motivation a été un collègue qui venait de changer son vélo pour un modèle de cyclotourisme. Il m’a expliqué les avantages de ce vélo, le fait qu’on force beaucoup moins pour avancer vite. C’est très important d’avoir un bon vélo pour garder la motivation et se fatiguer moins. Je me suis renseigné dans un magasin de sport qui m’a prêté le vélo pour le tester.
Le premier matin où j’ai fait le trajet, je me suis retrouvé à faire le trajet côte-à-côte avec un cycliste, et je n’ai pas vu la route passer.

Est-ce que vous vous sentez mieux depuis que vous faites du vélo ?
Pierre-Yves : Oui ! Ça fait du bien au niveau de la tête, au niveau du corps. Contrairement à la voiture, quand on arrive, on n’est pas engourdi par la route, on arrive réveillé et en pleine forme pour la journée.
Sabine : Indéniablement oui ! En plus de l’activité physique, le trajet à vélo permet une vraie transition entre la vie personnelle et professionnelle.

Que dire aux gens qui pensent que logistiquement, c’est compliqué (je ne peux pas faire mes courses, déposer mes enfants, etc.) ?
Pierre-Yves : C’est une organisation mais on n’est pas obligé de faire du vélo tous les jours. Moi, j’ai une heure et quart de trajet aller mais la plupart des gens n’auront même pas 30 minutes aller-retour dans la journée. Les recommandations de l’OMS, c’est de pratiquer 30 minutes minimum d’activité par jour.
Sabine : Beaucoup de gens se débrouillent sans voiture… Mais troquer la voiture pour le vélo, c’est aussi repenser en profondeur sa façon de consommer et son mode de vie. Le vélo cargo est une vraie solution pour nous : nous l’utilisons pour les trajets domicile/travail/école, mais aussi pour tous les petits trajets du quotidien: courses en magasin, au drive, activités sportives etc. Il remplace avantageusement une voiture, et pourtant nous avons 4 enfants !

Que faire face à la pluie en Normandie ?
Pierre-Yves : On est normand ou on ne l’est pas ! La pluie c’est une habitude, et on n’est pas en sucre ! Plus sérieusement, c’est mieux de prévoir un change au travail qui peut être très utile dans d’autres circonstances que la pluie (café renversé !).
Sabine : Même réponse : on n’est pas en sucre ! Un bon poncho, un pantalon imperméable et c’est parti. En plus à l’hôpital, on peut se changer en arrivant, donc vraiment pour moi, ce n’est pas une excuse valable.

Contact presse :

  • Sophie TAILLARD, Chargée de communication – Tél. : 02 31 45 51 74 –
  • Hermeline DELEPOUVE, Directrice communication, relations internationales et mécénat – Tél : 02 31 45 40 91 –
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